Comment s’outiller pour son projet d’innovation sociale à l’échelle de la francophonie ?

Comment s’outiller pour son projet d’innovation sociale à l’échelle de la francophonie ? C’est la question à laquelle ont dû répondre les 4 intervenants du second webinaire parcours “L’innovation sociale en francophonie”. Le 24 mai dernier, les 4 experts de France, du Québec et du Togo ont présenté leurs dispositifs et leurs conseils, aux porteurs de projets de toute la francophonie. 

Ce parcours numérique est organisé par l’Office franco-québécois pour la jeunesse, avec le concours de la Compagnie générale des autres, pour fédérer un groupe de jeunes innovateurs sociaux. Une centaine de jeunes de 18 nationalités sont inscrits à ce parcours de 3 webinaires. Un hackathon virtuel viendra clôturer le parcours à l’automne. 

Les intervenants

Emmanuel Chauvin, Responsable des Opérations France chez Pulse – SOS Action internationale

PULSE est une association dont la mission est de soutenir et de promouvoir l’entrepreneuriat comme levier d’un développement inclusif et durable. PULSE favorise, dans les 18 pays où elle est active, l’accessibilité à l’entrepreneuriat et à son financement au travers de programmes d’accompagnement et d’actions de sensibilisation à destination de la société civile.

A savoir :

• Un programme d’accompagnement de 6 mois environ, pour s’outiller, s’inspirer et se relier au monde de partenaires et financeurs ;
• Entre 20 et 30 entrepreneurs ;
• Des activités en France (Paris, Marseille) et en Afrique (Tunisie, Maroc, Afrique du Sud, Sénégal).

M. Chauvin est revenu sur un certain nombre de spécificités qui caractérisent l’entrepreneuriat de chaque pays. Ainsi, à titre d’exemple, l’activité à Ziguinchor au Sénégal est majoritairement en lien avec l’agriculture, ce qui n’est bien sûr pas le cas à Paris. PGM se concentre sur les problématiques locales et sur trois axes essentiels :

La faculté de prototypage, afin d’aller au plus vite se confronter à son public, tester et améliorer son concept selon une démarche agile ;

• L’accès à des outils de financements : Le rôle de Pulse est également de faire le lien entre entrepreneurs et financeurs, avec une aide à la mobilisation financière crédible et parlante pour les financeurs ;
• Le lien entre profitabilité et impact : très souvent, ces intérêts se conjuguent, notamment dans les pays où les questions sociales et environnementales sont les plus pressantes.

En savoir plus : https://www.pulse-group.org

Médard Agbayazon, fondateur du réseau Blolab au Bénin

Blolab est un laboratoire de Fabrication Numérique (FabLab) au Bénin, et un Espace d’Innovation Numérique et de Démocratisation Technologique. C’est un écosystème d’acteurs de l’innovation pour stimuler l’innovation et accompagner les entrepreneurs. Ils mettent à disposition des jeunes porteurs de projets : un laboratoire de fabrication numérique, une école de code et un espace de formation au numérique et à l’impression 3D.

Dans son intervention, M. Agbayazon fait le constat que le Bénin est de plus en plus favorable aux entrepreneurs. Le Blolab reçoit énormément de personnes et n’a parfois pas assez de place pour les accueillir. Dans ce contexte, il concentre son activité sur les décrocheurs et les personnes en situation de vulnérabilité nécessitant de renforcer les moyens pour apporter des outils plus structurants à leur endroit.

Les clefs du financement du Blolab, ce sont à la fois le recours au crowdfunding comme première source de financement, mais également la recherche de partenaires qui partagent le sens de leur mission. Les projets accompagnés sont étudiés pour réduire les coûts et le consommable au maximum.

A savoir : BloLab organisera au Bénin les premières rencontres nationales de l’innovation sociale, du 5 au 10 septembre 2022. Cette première édition sera axée sur l’ESS, particulièrement sur la question du recyclage de déchets.

En savoir plus : Blolab

Vincent Bouchard, La Ruche Québec, Responsable des alliés et partenariats

Représentant la plateforme de financement participatif La Ruche Québec, M. Bouchard a présenté le fonctionnement du sociofinancement, qui permet au public de participer à la réalisation et à la pérennisation d’un projet : comment convaincre les financeurs, développer et passer des échelles… En bref, trouver de nouvelles façons de monter un projet et de le financer.

La Ruche Québec est une organisation à but non lucratif, comme Ulule en France, qui participe à l’écosystème local et accompagne les porteurs de projets grâce à ses liens et vastes réseaux. Leur expertise consiste également à développer des partenariats publics (sociétés d’état, secrétariats publics) pour donner accès à des financements variés.

Quel est l’outil essentiel de l’entrepreneur ? Les projets qui arrivent avec un plan d’affaires réussissent d’avantage et se pérennise (plan d’attaque du marché, connaissance du client est capital (CRM). Une campagne de financement ne permet pas seulement de lever de l’argent. Elle permet également de faire une étude de marché, et d’évaluer si un marché et un public est réceptif à ce produit ou service

En savoir plus : laruchequebec.com

Caroline Benard, Lojiq, chargée de programme entrepreneuriat  

Les Offices Jeunesse Internationaux du Québec, est la branche québécoise de l’OFQJ. Au sein de ses cinq programmes, Mme Benard a présenté l’initiative Créativité entrepreneuriale en francophonie, qui permet aux jeunes entrepreneurs francophones entre 18 et 35 ans, de bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien financier pour la réalisation de projets entrepreneuriaux impliquant une mobilité sur l’un des territoires des États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). 

Elle a également présenté plusieurs incubateurs et accélérateurs au Québec qui acceptent les jeunes francophones (hors Québec). 

• Groupe 3737
• Agoralliance
• QCSE
• La Piscine
• Le Camp 
• La Suite Entrepreneuriale 

En savoir plus : lojiq.org