En 1978, Christian Georges Quillivic s’envole pour le Québec dans le cadre d’un voyage étude organisé avec de jeunes français. Accompagné de son appareil photo, il immortalise les découvertes de son groupe composé de 20 jeunes français lors des trois semaines itinérantes autour de Montréal et Québec. À l’occasion du partage de ces précieuses photographies à l’OFQJ, il revient pour nous sur ses souvenirs de cette expérience marquante.
« En juin 1978 , suivant des cours de photographie pour l’industrie à Paris, j’ai eu l’opportunité de faire un voyage d’étude organisé par l’OFQJ dans cette belle province du Québec.
Le groupe des vingt jeunes travailleurs participant à ce voyage était composé pour moitié de filles et garçons de la région de Lille ainsi que de provinciaux tous « montés à Paris » pour travailler ou étudier.
J’étais le Breton du groupe et avant le grand départ au Québec tous les participants ainsi que leurs encadrants s’étaient rencontrés à Lille afin de prendre connaissance du programme de notre voyage.
C’est le 07 août 1978 que je posais les pieds sur le sol de l’aéroport international de Montréal-Mirabel. »
« Les fortes chaleurs de l’été et le gigantisme des infrastructures de la ville de Montréal, les bâtiments à l’université, la beauté des arbres, la présence des écureuils et des cigales… sont mes premiers souvenirs .
Nous étions logés à la « Tour des vierges » pour ma part au septième étage, cette dernière offrait une vue magnifique sur les alentours de Montréal, et à l’intérieur de ma chambre le marbre était présent.
Le premier jour de notre voyage commença par une conférence très intéressante donnée par un professeur d’histoire de l’université à Montréal.
Ainsi la première semaine du voyage était programmée par des visites in situ à Montréal, là je découvris le métro et les stations magnifiques aux noms évocateurs comme « Chèvrefeuille »… »Opéra »… s’en suivirent des visites d’entreprises telle une cartonnerie, une brasserie, une mine d’amiante à ciel ouvert. »
« Lors de la deuxième semaine, un bel autobus bleu transporta notre groupe jusqu’à la ville de Québec. Dans les quartiers historiques, moi breton, je n’étais pas dépaysé par les façades de certaines vieilles demeures qui m’évoquaient nos granits roses et bleus de Saint-Malo ou de Quimper. À Québec nous étions hébergés sur l’université Laval : le matin j’étais impressionné de passer par les souterrains qui reliaient les dortoirs au restaurant. J’ai adoré la grande terrasse de bois au pied du château de Frontenac sur l’immensité d’un horizon magnifique…
Je me souviens aussi du spectacle grandiose des chutes de Montmorency, de la fraîcheur des ses embruns… De la visite d’une réserve amérindienne et d’y avoir acheté des petits artefacts en peau de phoque. »
« La fin de cette semaine se déroula chez l’habitant, nous étions parti visiter les « Laurentides », lors d’une nuit d’orages j’y ai réalisé une belle image nocturne sur de la pellicule « Kodachrome 64 » à l’époque mon matériel était composé uniquement d’un boitier Minolta SRT 101 avec un seul objectif (50mm)
De retour à Montréal la troisième semaine se déroula cette fois davantage en découverte individuelle de la ville, je me souviens de la rue St Catherine, d’achat de souvenirs, d’un échange avec la police montée sur le « Mont Royal » là le policier me cita l’origine de ses ancêtres, d’un concert de blues au « Rising Sun ».
La fin de cette semaine se déroula chez un artiste possédant un théâtre chez lui, la représentation terminée le dernier soir tout le monde se retrouva devant un barbecue et un feu de camp dans son jardin. «
Suite à ce voyage d’études d’août 1978 qu’il qualifie d' »intiatique », Christian Georges Quillivic a continué de travaillé dans les métiers de l’image en photographiant les fonds marins de la mer d’Iroise pendant 30 ans. La nécessité du voyage et l’exploration ont toujours continué de guider ses pas vers la découverte d’autres lieux.
« Je garde de ce voyage à Québec toute la beauté lumineuse des lieux, la nostalgie de l’époque, l’évanescence du passé dont vous m’offrez l’occasion de témoigner aujourd’hui comme si c’était hier et je vous en remercie. »