L’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a soutenu la participation de 6 Français à la 17e conférence internationale de Observatoire international de la démocratie participative (OIDP) qui a eu lieu du 16 au 19 juin 2017 à Montréal.
La Conférence
L’Observatoire international de la démocratie participative est un espace ouvert à toutes les villes du monde, à tous les organismes, organisations et centres de recherche souhaitant connaître, échanger et mettre en œuvre des expériences en matière de démocratie participative au local, et ce, pour approfondir la démocratie dans le gouvernement des villes. L’OIDP contribue au développement de la production de connaissances innovantes au service des gouvernements locaux dans le domaine de la participation citoyenne.
Atelier OFQJ "La mobilité internationale et démocratie participative"
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Dans le cadre de cette conférence, l’OFQJ a proposé un atelier intitulé « La mobilité / coopération internationale et démocratie participative : la voix des jeunes ». La mobilité permet au jeune qui l’expérimente d’aller à la rencontre de l’autre, de développer son expertise et une autre façon d’appréhender les choses. Elle permet de favoriser par la suite l’engagement citoyen du participant auprès de sa communauté enrichi de ce nouveau regard. Elle permet également à des jeunes à moindres opportunités de briser les barrières que leur situation sociale ou géographique peut dresser sur leur chemin. Par quels mécanismes la mobilité internationale favorise-t-elle la démocratie participative chez les jeunes ? Quels sont les obstacles ? Quelles solutions pour favoriser la mobilité des jeunes et leur engagement citoyen ? Quel rôle le numérique peut-il jouer ?
Cet atelier qui a eu lieu le dimanche 18 juin et co-animé par Nadia Imgharen de l’OFQJ et Louis-Philippe Lizotte de l’Institut du Nouveau Monde a permis à une douzaine de personnes d’exprimer leurs avis, constats et recommandations sur la thématique. Parmi elles :
– les six membres de la délégation Française de l’OFQJ,
– deux belges dont Jonathan de G1000 et Charlotte de MakeSense, soutenus par le Bureau International de la Jeunesse (BIJ),
– deux québécois Anne Xuan-Lan Nguyen, membre du Conseil jeunesse de Montréal et Philippe Boucher, jeune ambassadeur du 375e de Montréal
– Amal Hamich, Coordinatrice de la campagne ‘Non à la haine’ auprès de LOJIQ
– Kaïs Marzouki du Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET)
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Les membres de la délégation OFQJ
Florie Deléarde, 25 ans, est actuellement chargée de mission à la Commission nationale du débat public à Paris, une autorité administrative indépendante dont la mission est d’informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte dans le processus de décision. Juriste de formation, elle a étudié le droit de l’environnement, notamment par le prisme de la démocratie participative. A titre personnel, elle est engagée auprès du Mouvement des Jeunes Européens, qui milite au quotidien pour une Europe plus démocratique.
> Ce qu’elle retient de sa mission : "L’échange dans le cadre de l’atelier a été très enrichissant. D’une manière générale, la conférence m’a permis de rencontrer de nombreux professionnels de la démocratie participative d’horizons différents. J’espère rester en contact avec les autres jeunes de la délégation afin de continuer à échanger sur la démocratie participative. Enfin, je songe à un nouveau projet de mobilité internationale permettant d’allier expérience personnelle et professionnelle."
Irvin Violette, 19 ans, est étudiant en DUT Gestion Urbaine et Solidarités à Bordeaux. Il a pris part à cette délégation pour se rendre à la 17ème conférence de la démocratie participative car il s’intéresse et milite pour une citoyenneté active, une démocratie plus participative et directe et il est curieux des différentes formes de participation sociale qui existe à travers le monde. Il milite aussi dans un réseau de jeunes pour rendre plus facile et visible l’engagement citoyen des jeunes.
> Ce qu’il retient de sa mission : "Cette conférence, riche de la présence de 35 nationalités différentes et d’autant d’exemples d’initiatives institutionnelles ou citoyennes inspirantes pour encourager la participation du plus grand nombre permet de rentrer en France la tête plein d’idées et d’inspirations pour agir sur son territoire ! Il permet aussi de découvrir un réseau d’acteurs de la participation, des questionnements et problématiques communes et d’échanger sur nos pratiques."
Jonathan Larivière, 26 ans, responsable Politique de la Ville et Démocratie participative dans une ville moyenne de 22 000 habitants (Hazebrouck, 59, Nord). Ses missions consistent à mettre en place des démarches facilitant la participation citoyenne ; Innover, expérimenter, évaluer dans les démarches de participation citoyenne ; Valoriser nos démarches et apprendre de l’extérieur (national/international) ; Mettre en œuvre l’ensemble de la Politique de la ville sur le quartier prioritaire (suivi du conseil citoyen, programmation annuelle de la politique de la ville, mise en partenariat, projet de restructuration du quartier, coordination des différents dispositifs afférent à la politique de la ville tels que le Dispositif de Réussite éducative, l’Atelier Santé Ville, la médiation sociale, etc.).
> Ce qu’il retient de sa mission : « Mission courte (une semaine) mais riche.Riche en rencontres. Riche en échanges. Riche en découverte culturelle et artistique. Riche en ouverture d’esprit. Riche en découverte d’expérience de démocratie participative dans le monde. Riche humainement. Riche en émotion lorsque l’on arrive, et lorsque l’on repart… » Jonathan a déjà plusieurs retombées professionnelles en cours qu’il expose dans son rapport de mission.
Jim Sheers, 24 ans, est étudiant en Master 2 "Affaires publiques – Ingénierie de la concertation" (Paris 1), il est actuellement en stage de fin d’études à la Commission nationale du débat public (CNDP). Il a notamment pour mission de réfléchir aux nouvelles modalités de participation du public. Il dispose d’une connaissance concrète de la participation citoyenne grâce à son investissement au sein d’instances participatives (Conseil local de la jeunesse ; conseil de quartier) de sa commune, Issy-les-Moulineaux.
> Ce qu’il retient de sa mission : « Ma participation à l’OIDP de Montréal a renforcé ma connaissance de la démocratie participative dans sa dimension internationale : de fait, nous avons pu découvrir des personnes et initiatives venues du monde entier. »
Romain de Nève, 26 ans, est responsable des Projets Urbains – Prospective Territoriale à Hazebrouck (59). Ses missions définir, au regard des objectifs fixés par les élus, les orientations des projets urbains et le pilotage de leurs mises en œuvre; Mettre en œuvre les orientations fixées dans les documents de planifications communaux (PLU et PLH); Participer à la construction des documents de planifications intercommunaux (PLUIH et SCoT); Mettre en œuvre la stratégie « Habitat » définie par les élus et intégrée dans le cadre du PLH et du Contrat de Mixité Sociale; Participer en partenariat avec le responsable Politique de la Ville et Démocratie Participative à la mise en œuvre de la rénovation du Quartier des Résidences Pasteur/Foch; Développer la veille foncière nécessaire au suivi du développement urbain communal; Apporter les éléments d’analyse sur l’insertion architecturale et paysagère des projets dans le cadre de l’avis sur les permis de construire; Être le référent « ingénierie financière » (recherche et réponse aux appels à projet) pour la mise en œuvre des projets accompagnés par le Pôle et la Collectivité; Travailler en transversalité avec l’ensemble des agents du Pôle Aménagement et Développement Durable.
Maud Ouzilleau, 24 ans, est Référente-accompagnatrice des conseils citoyens à la Direction du Développement Social Urbain de la Mairie de Bordeaux. Depuis 2013 elle s’intéresse aux questions liées à la participation citoyenne, au pouvoir d’agir et à l’engagement citoyen, de manière théorique (travaux de recherches) comme pratique lors de différentes expériences professionnelles, mais aussi lors d’engagements personnels (par exemple associatifs). Elle a également effectué en 2016 une expérience de mobilité internationale en Amérique du Sud, dont l’un des objectifs était de découvrir les expériences existantes dans le domaine de la participation citoyenne et où elle a pu être volontaire au sein d’un réseau d’ONG dans ce domaine en Bolivie.
Les constats et recommandations suite à l’atelier
Après avoir discuté du lien très étroit qu’il existe entre la démocratie participative et la mobilité internationale, les participants ont émis des constats et des recommandations pour favoriser la mobilité des jeunes.
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Voici ce que Florie Deléarde en retient : « Les échanges ont été riches et après une discussion générale, les participations, divisés en deux groupes de travail, ont pu établir leurs constats sur le sujet et émettre des propositions/recommandations concrètes. L’un des constats faits par les participants est que, bien qu’il existe de nombreuses opportunités de mobilité pour les jeunes, celles-ci sont trop souvent méconnues. Dès lors, il est recommandé de mieux informés les acteurs sociaux de ces possibilités de mobilité, afin qu’ils servent de vecteurs de l’information/ Parmi les recommandations faites par les participants, il y avait notamment la volonté d’une réciprocité des échanges. Par exemple, une idée proposée était « 1 jeune qui part, 1 jeune qui vient ». Enfin, dans l’une des discussions entre jeunes, un désaccord est apparu sur le moyen de sélectionner les jeunes candidats à la mobilité internationale : certains prônaient la méritocratie quand d’autres défendaient l’idée d’un tirage au sort. »
Du local à l’international
Cet atelier francophone a réunit des Québécois, des Belges et des Français de différents territoires et était riche en échange entre ces experts de la démocratie participative dans leur pays respectif. Au delà des constats et recommandations cités plus haut, l’atelier a permis de rappeler que si ‘nous parlions tous la même langue, nous ne disions pas forcément la même chose’. Un même mot français pouvait avoir une définition et une connotation différente d’un pays à l’autre d’où l’importance de communiquer et de bien définir dès le départ de ce que l’on entend par telle ou telle chose.
En outre, les enjeux prioritaires d’un pays à l’autre, ou d’une ville à l’autre n’étaient pas la même d’où l’importance de maitriser le contexte sur lequel ces professionnels de la ‘démo-part’ travaillent. ‘Chaque terrain de jeu a ses propres règles, les maitriser permet une action plus efficace’.
Il reste ensuite à faire le lien entre le local et l’international. Ce ‘glocal’ permettrait ainsi un échange de pratiques au niveau national ou international pour une amélioration de celles-ci au niveau des actions de terrain plus locales tout en développant une capacité d’adaptation accrue.
En amont de la conférence, des visites de terrain et une mise en réseau
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Parallèlement à la conférence, la délégation de l’OFQJ a effectué différentes visites de terrain en allant à la rencontre de structures comme l’Institut du Nouveau Monde, L’Apathie c’est plate dans la Maison Jeanne Sauvé, le pôle ‘Engament citoyen’ de LOJIQ et le Consulat de France de Québec. Outre ces rendez-vous programmés, la conférence de l’OIDP qui réunissait près de 500 participants issus de 30 pays a été l’occasion de rencontrer sur place d’autres acteurs internationaux de la démocratie participative. Parmi eux notamment le Cap Collectif, Together France, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), la CGLU (Réseau Mondial des Villes, Gouvernements Locaux et Régionaux), des professionnels du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, de la ville de Nanterre, de Metz et bien d’autres.
Ces échanges ont permis à tous de s’enrichir de nouvelles pratiques issues d’autres territoires en France, du Québec et d’ailleurs.
Montréal, au rythme des FrancoFolies
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Cette mission était aussi une ‘première fois à Montréal’ pour toute la délégation. Ces membres ont pu profiter des nombreuses activités culturelles qu’offre la ville en été dont le festival FrancoFolies de Montréal (pour lequel l’OFQJ a soutenu Nord) et culinaires dont la fameuse Poutine ou le sirop d’érable. Ces temps d’échanges informels étaient aussi de belles occasions d’échanger plus en profondeur avec les différents acteurs rencontrés sur place et de tisser des liens durables. Tous prévoient de revenir au Québec et ont déjà tissé des liens de coopération professionnelle avec les acteurs locaux de la belle province.
L’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a soutenu la participation de 6 Français à la 17e conférence internationale de Observatoire international de la démocratie participative (OIDP) qui a eu lieu du 16 au 19 juin 2017 à Montréal.
date de création : 2017-06-26 15:41:03
