Le 8 février, la jeune basque Maider Martineau poste sur son compte Facebook une petite vidéo hommage à ses amis québécois, et en particulier son ami Olivier Bussières, acolyte de son duo TokaTaNoka. C’est l’histoire d’une belle rencontre musicale, entre le Pays Basque et le Québec, dont l’OFQJ a soutenu plusieurs fois les pérégrinations.
Maider Martineau, peux-tu nous expliquer comment a commencé ton aventure avec le Québec ?
En 2014, alors que je faisais mon DE de Musique traditionnelle à Toulouse, j’ai eu la possibilité de faire un échange de 4 mois avec l’Université Laval. J’ai toujours eu un goût pour ce pays, sa réputation accueillante, le côté “cool” des québécois. C’est un état d’esprit que j’aime beaucoup. Ce séjour m’a beaucoup plu, et j’ai décidé d’y finir mon master, avant de trouver un travail de cheffe de cœur là-bas. J’ai donc fait les démarches pour devenir étudiante et bénéficier d’un programme d’études.
Les enseignements devaient être validés en participant à un Ensemble musical, et j’ai pu intégrer l’ensemble de percussions de Jean-Luc Bouchard, professeur à l’Université Laval de Québec. C’est dans cet ensemble que j’ai rencontré Olivier, qui est spécialisé en instruments du Moyen-Orient. Nous avons une passion partagée pour la technique instrumentale. Nous avons échangé beaucoup de techniques sur le tambourin, j’ai appris à jouer du mélodéon (accordéon québécois) …
Nous avons décidé de monter notre propre duo, TokaTa Noka et nous y avons mêlé nos influences, nos traditions québécoise et basque : l’accordéon diatonique, le pandero (tambour sur cadre basque), l’alboka (sorte de clarinette basque), et bien sûr du chant.
Depuis que tu es rentrée en France, TokataNoka a continué son activité ?
Je suis retournée plusieurs fois au Québec pour différentes prestations du duo, notamment avec le soutien de l’OFQJ. Fin 2018, nous avons joué à différents évènements comme les rendez-vous ès Estrad, à la Grande Rencontre des Arts de la Veillée… J’avais prévu de retourner au Québec mais avec le covid ça n’a plus été possible. J’aimerais pouvoir continuer les échanges, retourner là-bas, qu’Olivier puisse venir jouer en France… A la place on s’envoie de la musique, des vidéos, c’est un peu une correspondance musicale.