Du 26 avril au 2 mai 2015, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), en partenariat avec la Région Ile-de-France, offrait l’opportunité à une délégation composée de 10 professionnels de la formation (directeurs de CFA, chargés de projets) de se rendre au Québec pour rencontrer des acteurs incontournables en matière de lutte contre les inégalités professionnelles. Que retirent-ils de cette semaine sous le signe de l’égalité ? Que ramènent-ils dans leur valise ? Voici un premier bilan.
Les coups de cœur au service de l’égalité
Plus d’une dizaine d’acteurs, tant institutionnels, qu’associatifs ou encore de la formation professionnelle ont été présentés durant la semaine, permettant ainsi de pendre connaissance de différents modes d’intervention en matière d’égalité professionnelle. Parmi ceux-ci, les Programmes d’accès à l’égalité (PAE), présentés successivement par le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail et l’organisme Action travail des femmes ont particulièrement marqué les esprits franciliens. En quoi consistent ces programmes ? Encadrés par le Charte des droits et libertés de la personne, les PAE permettent de remédier à une situation discriminatoire historiquement construite et de corriger ses effets en accordant à ceux qui connaissent des désavantages des mesures de rattrapage. Ils permettent de contrer la discrimination en emploi et s’adressent aux organismes publics, à certaines entreprises privées ainsi qu’à certains organismes gouvernementaux. Les groupes victimes de discrimination visés par les programmes sont notamment les femmes. A cet égard Bettina Solviani, chef de projet pour l’Association de prévention du site de la Villette et participante à la mission a été interpellé par le rôle qu’ont joué les organismes féministes québécois pour l’implantation de ce programme : « Je suis admirative face aux batailles juridiques et militantes qu’ont menées le CIAFT et ATF pour lutter contre les discriminations sexistes sur le marché du travail et encourager les femmes à investir les champs non-traditionnels. Je souhaite pour la suite rester en contact avec ces organismes et voir comment nous pouvons travailler ensemble ».
Autre coup de cœur, notamment du côté de la Région Ile-de-France, pour le concours Chapeau les filles. Initié et coordonné par le Ministère de l’éducation, du sport et des loisirs, le concours souligne la volonté et le travail des femmes inscrites à un programme de la formation professionnelle ou technique qui mène à l’exercice d’un métier traditionnellement masculin. Qu’elles soient de futures soudeuses, électriciennes, programmeuses ou encore ingénieures en génie mécanique, le concours défait les préjugés, invite les filles à investir des voies où elles sont encore sous-représentées et leur permet d’accéder à des bourses et même un stage à l’international. «En Région Ile-de-France, nous travaillons maintenant depuis quelques années sur la question de la diversification professionnelle. Le concours Chapeau les filles m’a semblé très pertinent, non seulement pour mettre en avant les jeunes filles qui optent pour le non-traditionnel, mais aussi parce que ce concours établit des partenariats entre différents acteurs de la formation professionnelle, du milieu de l’entreprise ou encore du milieu syndical. Cela permet de faire de la diversification un enjeu pris en charge par des acteurs clés.» a précisé Véronique Dumas, chargée de mission apprentissage pour la Région Ile-de-France.
Et après ?
Nombreux sont les membres de la délégation qui vont rendre compte dans leur structure des apprentissages et des découvertes de cette semaine. « Cette semaine aura été indéniablement très riche en terme d’échanges de pratiques » a souligné Corinne Crespin, directrice du Centre de formation en alternance Aforpa. «S’il est vrai que le Québec a des actions très intéressantes en matière d’égalité professionnelle, je constate que nous sommes confrontés à des enjeux similaires et que le travail doit se poursuivre. Par exemple, l’insertion professionnelle une fois la formation achevée pour les jeunes filles qui ont opté pour une formation dans un emploi majoritairement masculin demeure très difficile et la discrimination perdure bien que les besoins de main-d’œuvre soient présents.»
La Région Ile-de-France de même que les représentants associatifs et institutionnels présents lors de cette semaine vont poursuivre les projets menés présentement en matière d’égalité. On peut d’ailleurs trouver sur le site Internet de la Région une page consacrée à ceux-ci ainsi qu’une vidéo.
Du 26 avril au 2 mai 2015, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), en partenariat avec la Région Ile-de-France, offrait l’opportunité à une délégation composée de 10 professionnels de la formation (directeurs de CFA, chargés de projets) de se rendre au Québec pour rencontrer des acteurs incontournables en matière de lutte contre les inégalités professionnelles. Que retirent-ils de cette semaine sous le signe de l’égalité ? Que ramènent-ils dans leur valise ?
date de création : 2015-05-07 10:30:39