01.03.2020 _ Guillaume
Difficile de trouver un temps pour échanger avec Kévin. Souvent très bien entouré d’amis de France ou de sa gang montréalaise, cet infirmier de formation a un emploi du temps chargé ici à Montréal. Au cours de ce court portrait, il nous fait part de son histoire et des raisons de son engagement en Service Civique.
Je viens de Troyes dans l’Aube, c’est à une heure de Reims. C’est bien différent de Montréal tu t’imagines bien. Aujourd’hui j’effectue ma mission dans un Carrefour Jeunesse Emploi (CJE) à Montréal. C’est une structure équivalente aux missions locales. La particularité de ma structure c’est qu’elle s’adresse à un public très large : des 15 à 60 ans et plus. J’ai une mission polyvalente et je suis en soutien de ma responsable sur des projets à destination des jeunes principalement. Je suis arrivé le 16 octobre 2019 et je repars le 13 octobre 2020 soit 12 mois au total.
Pourquoi avoir choisi de candidater sur cette mission ?
Je me suis porté candidat à plusieurs offres qui m’intéressaient sur le site de l’OFQJ, ici à Montréal mais aussi sur l’île du Prince Edouard et dans d’autres villes du Canada. Je dirais que c’est un projet qui est mûrement réfléchi puisque j’avais déjà candidaté l’année dernière. Cette année a été la bonne. Je tenais particulièrement à faire un service civique car pour être franc, je ne sais pas où j’en suis scolairement. Je ne sais si je veux continuer ou arrêter. Pour moi c’est un temps de respiration et de réflexion dans mon parcours professionnel et parcours de vie.
J’ai fait un BTS management des unités commerciales en alternance. A la suite de l’obtention de mon BTS j’ai validé mes concours d’infirmer. J’ai commencé l’école d’infirmier à Troyes et fait deux années avant d’arriver ici. Durant ce temps j’ai travaillé dans le milieu du handicap, de la psychiatrie et j’ai vraiment adoré. Pour autant j’ai conscience que c’est un milieu professionnel assez difficile.
Pourquoi avoir choisi de partir à l’étranger en Service Civique ?
J’avais vraiment le goût de partir en Service Civique. Les autres programmes ne me convenaient pas, par exemple candidater au PVT n’assure pas une place au Canada et finalement tu payes relativement cher. Le Service Civique, et surtout avec l’OFQJ je me sens vraiment soutenu et aidé. Petite confidence, même pour mes parents, ça les rassure, ils savent que je ne suis pas lâché tout seul ici dans Montréal.
Pourquoi le Canada et en particulier Montréal ?
Quand je suis venu il y a 3 ans c’était le vrai coup de cœur pour la ville. J’étais venu voir ma cousine qui a également fait un service civique avec l’OFQJ et je suis tombé amoureux de la ville. Je n’ai pas encore vécu l’été mais déjà ce que je vois en hiver est fou. Le fait que ça soit une province francophone c’est aussi rassurant pour moi et moins dépaysant.
Que représentent le Service Civique et la notion d’engagement citoyen pour toi ?
Pour moi le service civique s’adresse principalement aux personnes un peu « perdues scolairement » et qui cherchent à se relancer, des décrocheurs scolaires. Si je suis conscient que ça évolue je suis resté dans son esprit originel et c’est en ça que je me retrouve dans les valeurs du volontariat.
Quel est ton rapport à Montréal et est-ce que tu peux identifier trois mots pour me décrire la ville ?
Tout d’abord je dirais que c’est une véritable ouverture. Sur une nouvelle culture, sur les autres évidemment mais aussi sur moi-même. Aussi j’aimerais utiliser mes deux mots restants pour un mot composé : toi-même. Je peux être pleinement moi-même ici dans cette ville.