15.02.20 – Guillaume
#Portrait – Interface en langue des signes, Jélissa a décidé de s’engager dans une mission de service civique pour découvrir un milieu jusqu’alors inconnu. A travers ce portrait elle nous explique les raisons qui l’ont poussé à s’engager en volontariat international à Montréal.
J’ai vécu et grandi en Martinique, à Trinité jusqu’à ma majorité et suis partie à mes 18 ans pour continuer mes études supérieures à Poitiers pendant trois ans puis à Paris pendant un an et demi. Aujourd’hui dans le cadre de mon Service Civique je suis en charge d’animer l’espace public de Temps Libre. Je m’occupe principalement d’organiser des évènements, et de gérer la location des salles. Les évènements sont tous assez variés, j’ai par exemple organisé des ateliers de fabrication de produits cosmétiques naturels, des 5@sexe (rencontres organisées sur le modèle du 5@7/after-work : démonstrations, des ateliers et de la pédagogie, des soirées jeux, un défilé de mode inclusif etc. C’est vraiment varié, on a une grande liberté dans notre mission.
Pourquoi avoir choisi de candidater sur cette mission ?
Je voulais changer d’orientation et arrêter momentanément de faire de la langue des signes. Ça faisait 4 ans que je travaillais avec des sourds et aussi cocasse que ça puisse paraître que je ne parlais quasiment pas. Je voulais développer de nouvelles connaissances et compétences en venant ici.
Pourquoi avoir choisi de rentrer dans le programme du Service Civique ?
Pour différentes raisons. Tout d’abord, je n’avais plus envie d’être à Paris, j’étudiais dans une grande école mais le rythme était trop stressant. Je ne voulais plus continuer mon diplôme en interprétation, j’aimais l’idée de prendre une pause, de souffler et de découvrir un nouveau milieu. De plus, le service civique tombait parfaitement puisque je voulais donner de mon temps dans un projet citoyen. J’avais besoin de pouvoir m’engager dans un projet citoyen. De plus, je voulais partir mais m’assurer une situation sereine et assez encadrée. J’ai cherché sur YouTube des missions de Service Civique à l’étranger.
Comment as-tu découvert l’OFQJ ?
Je suis tombée sur la vidéo d’un ancien volontaire OFQJ qui avait monté un court métrage à partir de vidéos de 5 ou 6 secondes capturées tous les jours. J’ai contacté l’auteur sur Messenger pour avoir les informations et c’est comme ça que j’ai connu l’OFQJ et que j’ai candidaté.
Pourquoi le Canada et en particulier Montréal ?
Je connaissais déjà le Canada car j’ai étudié ici pendant 6 mois en Erasmus+ pendant ma licence mais je voulais découvrir le côté entreprise et non plus seulement étudiant. De plus j’ai pas mal de famille et d’amis ici à Montréal donc c’est quand même un séjour à l’étranger dans des conditions optimales avec des frais modérés et une prise en charge maximale.
La question classique maintenant, est ce que tu peux me résumer ton expérience en trois mots ?
D’abord les rires. Je n’ai jamais autant rigolé de ma vie qu’ici à Temps Libre avec les collègues et Océane, une volontaire de ma promotion. Ensuite je dirais développement personnel par ce que je me découvre beaucoup ici et enfin voyage car même si ce n’est pas du tout l’idée en venant ici, ça offre beaucoup d’opportunités pour découvrir le Canada et les Amériques.