L’histoire de l’OFQJ
Créé en 1968 par les gouvernements de la République française et du Québec, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) poursuit encore aujourd’hui sa mission initiale : contribuer au rapprochement des jeunes français et québécois et à leur insertion sociale et professionnelle. Depuis sa création, l’OFQJ a su répondre aux attentes de la jeunesse et nourrir le dynamisme de la coopération franco-québécoise, en proposant des opportunités toujours renouvelées. L’ouverture des programmes vers les pays tiers démontre une volonté d’agir ensemble pour développer de nouveaux axes de coopération en francophonie.
Les origines de l’OFQJ
La création de l’OFQJ est indissociable du contexte enfiévré des années 60, qui portait la France et le Québec vers le changement et la redécouverte. La France était alors au milieu des Trente Glorieuses, période faste de reconstruction après les années noires de la guerre. Chez les Québécois, l’année 1960 marque le début d’une modernisation en profondeur de leur société, qu’ils appellent la « Révolution tranquille » qui, sans avoir été une vraie révolution, aura été tout sauf tranquille.
En 1967, après sa visite au Québec, le Général de Gaulle propose à Daniel Johnson, Premier ministre québécois, de créer un Office franco-québécois pour la jeunesse. C’est chose faite le 9 février 1968, le protocole donnant officiellement naissance à l’Office franco-québécois pour la jeunesse est signé à Paris par François Missoffe et Jean-Marie Morin. Le nouvel Office bi-gouvernemental est chargé d’organiser les premiers échanges de jeunes dès l’été suivant. Le 4 juin 1968, les premiers échanges commencent.
Cette première année, les deux sections enverront plus de 2 000 stagiaires : 1 100 Français et 978 Québécois. Les premiers de cordée d’une histoire qui dure depuis plus de 55 ans.
165 000 belles histoires
Au fil des décennies, l’OFQJ a évolué pour devenir un acteur majeur dans la promotion de la mobilité internationale des jeunes adultes. Dès ses débuts, l’organisme a mis en place des programmes novateurs favorisant les échanges dans des domaines aussi variés que la formation professionnelle, la culture et la communication, l’éducation, l’entrepreneuriat et l’engagement citoyen.
Plus de 55 ans après sa création, c’est plus de 165 000 jeunes Français et Québécois qui ont été accompagnés dans des projets de mobilité de toutes natures, contribuant ainsi à forger des liens durables entre les deux cultures.
Ces histoires sont relatées dans l’ouvrage « 50 ans de rêves et d’actions », édité par l’OFQJ à l’occasion de son 50e anniversaire, en 2018.
Sa rédaction a été confiée à deux journalistes chevronnés, l’un québécois, l’autre français, tous deux fins connaisseurs du « pays d’en face » : Jean-Benoît Nadeau et Georges Poirier. Dans cet ouvrage, chaque décennie de l’OFQJ est représentée, passant du récit aux témoignages d’anciens participants connus ou anonymes, illustrés et mis en perspective historique sur la jeunesse de 1968 à celle de 2018.
En septembre 1972, 30 secrétaires en provenance de tous les coins de la province ont fait un stage de trois semaines dans le cadre des échanges de l’OFQJ. Au cours du séjour, elles ont pu discuter avec leurs homologues françaises. Elles visitèrent Air France, l’Office de radio-télédiffusion française, les usines Renault, en plus d’être reçues dans plusieurs chambres de commerce.
En 1978, Christian Georges Quillivic s’envole pour le Québec dans le cadre d’un voyage d’études organisé avec de jeunes français. Il partage ses photos et revient sur ses souvenirs de cette expérience marquante.
1985 – L’OFQJ lance, en partenariat avec le Festival FM de La Rochelle, le concours radio « 85 FQ ». Les organisateurs sont Robert Sorel, Patrick Beaudin, Madeleine Bourgeois de l’OFQJ, en compagnie de Richard Lelièvre et Serge Plaisance, animateurs à CKOI-FM.
Retrouvez de nombreux témoignages sur la chaîne Youtube de l’OFQJ
1984 : Le projet Cap sur l’Avenir
Il y a des projets qui marquent l’histoire d’une structure, et c’est le cas avec le projet Cap sur l’avenir. L’OFQJ des années 80 développe un savoir-faire qui deviendra une particularité des années à venir : l’organisation de grands projets à forte visibilité médiatique et à haute valeur symbolique. Le projet Cap sur l’Avenir est créé pour souligner le 450e anniversaire de la découverte du Canada en 1534 par Jacques Cartier. Le projet ? Faire traverser l’Atlantique à 600 jeunes Français et Québécois à bord d’un paquebot de luxe, le Mermoz, dans le sens inverse du célèbre navigateur. Incontestablement le grand évènement de la décennie et peut-être même de l’histoire de l’OFQJ.
L’OFQJ moderne, toujours au plus proche des préoccupations de la jeunesse
L’OFQJ a constamment élargi son champ d’action, adaptant ses initiatives aux besoins changeants de la jeunesse et aux évolutions de la société. La collaboration étroite avec des partenaires institutionnels internationaux, nationaux et régionaux a renforcé sa capacité à offrir des opportunités diversifiées, tout en garantissant une accessibilité maximale à la mobilité internationale.
Au regard de son histoire, l’OFQJ remarque que les préoccupations de la jeunesse des précédentes décennies résonnent étrangement avec les préoccupations de la jeunesse de 2024 : le mieux-vivre, le développement durable, l’accès à un emploi durable et porteur de sens, l’accroissement des compétences et des opportunités pour tous, la citoyenneté, le développement économique et la promotion d’une francophonie dynamique.