Nommée Secrétaire générale de l’OFQJ le 8 avril 2017, Marianne Beseme a effectué un premier mandat, assurant le pilotage de la section française de l’OFQJ durant quatre années. Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports l’a renouvelée dans ses fonctions jusqu’en avril 2025 par décret paru le 4 mai 2021 au Journal officiel.
Organisme bi-gouvernemental basé en France et au Québec, régi par un Conseil d’administration coprésidé par Jean-Michel Blanquer, ministre français de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et Nadine Girault, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, l’Office franco-québécois pour la jeunesse est organisé en deux sections, chacune pilotée par un Secrétaire général. La section québécoise de l’OFQJ est pilotée par son Secrétaire général, Jean-Stéphane Bernard.
Quel bilan tirez-vous de ces quatre dernières années ?
Un bilan très positif et très riche. Ces quatre ans ont en effet été rythmés par de grands événements pour l’OFQJ : le cinquantième anniversaire d’abord, en 2018, une année de célébrations et de retrouvailles, tout autant que de création de projets. L’élan de créativité, l’effervescence conviviale des équipes, la chaleur humaine des anciens participants de tous âges, tout cela s’est conjugué pour forger des souvenirs inoubliables. Le concert franco-québécois Nuit givrée au New Morning, la célébration officielle au Quai d’Orsay en présence du Premier ministre québécois et de 6 ministres, le livre émouvant sur l’histoire de l’OFQJ qui se mêle étroitement à l’Histoire de nos deux peuples, les événements jeunesse dans les festivals culturels, les missions d’échanges de jeunes en pays francophones … j’en oublie !
Après cet anniversaire, nous avons été confrontés en 2020 à la crise sanitaire mondiale, qui a mis un coup d’arrêt aux mobilités et qui pour nous a duré toute l’année et dure encore : aucun jeune n’est parti avec notre soutien depuis mars 2020, selon les consignes gouvernementales. Autant dire qu’il a fallu se retrousser les manches pour apporter de l’aide aux jeunes touchés par cette fermeture et aussi repenser nos programmes. Le numérique a été notre boussole cette année, et nous avons proposé des programmes à distance. C’est moins convivial, moins mobilisateur, mais très utile en ces temps de perte de repères. Nous espérons pouvoir reprendre nos activités normales très vite, car l’amitié franco-québécoise a besoin de rencontres « en vrai ».
Y a-t-il un ou des évènements qui vous ont particulièrement marquée sur cette période ?
Il y en a beaucoup ! Certains m’ont marquée personnellement : l’intensité de la Grande Rencontre des jeunes entrepreneurs du monde francophone, en Grand Est en 2019, avec 170 jeunes de 20 pays, sur-motivés et positifs. Ma participation au déplacement du Président de la République au Canada et au Québec en 2018, qui a renforcé les liens d’amitié et de respect entre nos nations. Le Gala organisé par l’OFQJ Québec pour le cinquantenaire, où je me suis retrouvée à côté de Robert Charlebois et de Danny Laferrière qui saluaient l’engagement de la jeunesse et la force de l’OFQJ et ouvraient la porte aux jeunes artistes. La formidable cohésion de l’équipe de l’OFQJ face à la pandémie, en mars 2020.
Quels axes souhaitez-vous développer pour l’OFQJ ces quatre prochaines années ?
Je souhaite vraiment accompagner l’Office dans son évolution face aux nouveaux défis, pour qu’il demeure un « créateur d’opportunités ». Il doit continuer à s’adapter et se projeter pour coller aux besoins des jeunes et aux tendances mondiales. C’est ainsi que nous travaillons une charte de développement durable, pour proposer des pistes pour réduire notre empreinte carbone, car nous sommes particulièrement dépendants du transport aérien. Il s’agira de conserver une part d’activités à distance, mais aussi de maximiser l’impact des mobilités physiques sur les jeunes pour rendre la dépense carbone la plus utile possible. L’OFQJ doit également poursuivre son travail de défrichage des thèmes mobilisateurs et porteurs pour la jeunesse. Nous travaillons notamment le thème de l’innovation sociale, à l’échelle des pays francophones, et les résultats sont très encourageants. Nous devons accentuer. Enfin, nous pourrions explorer de nouveaux terrains d’échanges pour développer encore les opportunités en francophonie pour les jeunes adultes français et québécois. Bref, je suis ravie de continuer l’aventure !
Les secrétaires généraux de l’OFQJ depuis 1968
Section France : Jean-Claude QUYOLLET (1968-1974), Francis JACQUEMONT (1975-1978), Dominique BUSSEREAU (1979-1982), Anne CUBLIER (1982-1988), Claude QUENAULT (1989-1993), Jacques BARRAT (1993-1997), Jacques FAUCONNIER (1997-2003), Emmanuelle PERES (2003-2007), Frédéric LEFRET (2007-2013), Pascal BONNETAIN (2013-2017), Marianne BESEME (depuis 2017).
Section Québec : Jean-Paul L’ALLIER (1968-1970), Jean-Guy SAINT-MARTIN (1970-1975), Pierre BERNIER (1975-1978), André TETRAULT (1978-1985), Alexandre STEFANESCU (1985-1989), André MALTAIS (1989-1991), Ginette PELLERIN (1991-1995), Michel LEDUC (1995-2003), Alfred PILON (2003-2015), Michel ROBITAILLE (2016-2019), Jean-Stéphane BERNARD (Depuis 2019).