Québec et Paris souhaitent que l’Office franco-québécois pour la jeunesse joue un rôle plus important dans le développement de leur coopération. Preuve de cette volonté: l’OFQJ échappe à la vague de compressions budgétaires pratiquées au Québec comme en France. Mais les anciens stagiaires seront invités à lui donner un coup de pouce pour augmenter ses ressources.
«C’est quand même extraordinaire. Il y a des restrictions budgétaires majeures, mais, des deux côtés, on a sanctuarisé les budgets de l’OFQJ», s’est réjoui jeudi le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, venu coprésider à Paris la réunion annuelle du conseil d’administration de cette organisme bigouvernemental.
Le Québec débourse 3 millions $ par année pour le fonctionnement de l’OFQJ, la France un peu plus de 5 millions $. Depuis sa création en 1968, l’OFQJ, dont le mandat est de favoriser le «rapprochement des jeunesses française et québécoise», a fait voyager 150 000 jeunes. À ces «anciens» jeunes, on demandera bientôt de renvoyer l’ascenseur.
[img_assist|nid=7165|title=|desc=|link=none|align=left|width=180|height=120]«Il y a des gens en fin de carrière qui ont eu l’OFQJ comme tremplin de carrière. On va les solliciter financièrement pour parrainer des opérations à l’avenir et augmenter le nombre de participants», a expliqué le ministre Lisée.
Deux fois plus de participants en cinq ans
Sur le plan de la participation, les choses, même «à budgets constants», vont pourtant plutôt bien: l’an dernier, 4000 jeunes ont profité, de part et d’autre, des programmes de développement et de perfectionnement professionnels de l’organisme, deux fois plus qu’il y a cinq ans.
Lors de la visite à Paris de la première ministre Pauline Marois, le mois dernier, il a été convenu que la coopération franco-québécoise s’articulera désormais autour de l’innovation et de la créativité. Jeudi, l’OFQJ a donc été invité à «orienter son action en convergence avec ces thèmes-là», a dit M. Lisée, de manière à ce que la jeunesse puisse occuper une «plus grande place» dans la relation franco-québécoise.
Dans cet esprit, Jean-François Lisée et la ministre française responsable de la Jeunesse, Valérie Fourneyron, ont demandé à l’OFQJ d’identifier une vingtaine de jeunes «innovateurs» français et québécois et de les «appairer».
«Le jeune dans la vingtaine qui est déjà excellent et qui a déjà percé dans son domaine ne rêve probablement pas du Québec ou de la France, mais bien de New York ou de Shanghai. Si on réussit à faire en sorte qu’ils se rencontrent, on va développer des maillages qui n’auraient pas éclos», fait valoir le ministre québécois.
Favoriser l’accès à l’emploi avec l’OFQJ
Ce dernier compte beaucoup également sur le rôle que peut jouer l’office en matière d’emploi, de réinsertion et de qualification. Il signale à ce sujet que le taux d’accès à l’emploi ou de retour aux études chez les jeunes qui viennent en France ou qui vont au Québec est de 80 pour cent.
«C’est comme si l’expérience étrangère donnait à la fois une qualification et un savoir-être qui leur donnent des chances plus grandes d’insertion à l’emploi quand ils reviennent chez eux. C’est quelque chose qu’on veut développer», a précisé M. Lisée.
Pour cette visite à Paris, Jean-François Lisée était accompagné de l’adjoint parlementaire de la première ministre pour les dossiers jeunesse, Léo Bureau-Blouin.
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Source: LA PRESSE.CA
Crédit photo: Jacques Boissinot
Québec et Paris souhaitent que l’Office franco-québécois pour la jeunesse joue un rôle plus important dans le développement de leur coopération. Preuve de cette volonté: l’OFQJ échappe à la vague de compressions budgétaires pratiquées au Québec comme en France. Mais les anciens stagiaires seront invités à lui donner un coup de pouce pour augmenter ses ressources.
date de création : 2012-11-23 11:59:17