30 juin 2020 – L’OFQJ publie aujourd’hui le bilan de la 3ème Grande Rencontre des jeunes entrepreneurs du monde francophone qui se déroulait en Grand Est, du 18 au 22 novembre 2019. 170 entrepreneurs de 21 nationalités différentes se sont rencontrés pendant 4 jours, alternant ateliers, conférences et visites de terrain. A l’issue de la Rencontre, une dizaine de recommandations ont été rédigées pour l’amélioration de l’entrepreneuriat jeunesse en francophonie.
La Grande Rencontre des jeunes entrepreneurs du monde francophone
Faisant suite à deux premières éditions au Québec et en Belgique, la 3e GREF s’est tenue dans les villes de Strasbourg, Mulhouse et Nancy. Organisé en partenariat avec la Région Grand Est, territoire à fort potentiel pour les startups, cet évènement d’envergure internationale a réuni la délégation autour de 4 thématiques portant sur 4 grands objectifs :
Entrepreneuriat social
Entrepreneuriat féminin
Entrepreneuriat vert
Entrepreneuriat numérique
Accélérer les opportunités d’affaires à l’international
Développer son réseau professionnel sur quatre continents
Se former à la dimension interculturelle dans le commerce
Participer à une forte dynamique économique et technologique
Soyons des agents du changement du monde et non des agents de maintien !
Merci d’avoir créé un terreau fertile au développement commercial au-delà des frontières et des cultures mais aussi d’avoir encouragé le développement d’une certaine forme de fraternité.
Les résolutions de la 3e GREF
Ces échanges ont permis de déterminer 4 axes prioritaires accompagnés chacun de propositions d’actions concrètes à mettre en oeuvre :
1. Faciliter l’éducation et sensibiliser à l’entrepreneuriat, en particulier féminin
- Renforcer les capacités des femmes à entreprendre en leur donnant des moyens psychologiques (confiance en soi) et pédagogiques adaptés au contexte local.
- Sensibiliser les jeunes garçons à “l’égalité entrepreneuriale” entre les femmes et les hommes afin de sortir des normes et des stéréotypes genrés en valoriser la place des femmes dans la société.
- Enseigner l’entrepreneuriat par l’innovation dès le plus jeune âge pour créer des générations à succès.
- Rechercher des partenariats pour la promotion de l’entrepreneuriat auprès de tous, et en particulier des femmes, en Afrique en adaptant des solutions existantes ailleurs.
- Créer un centre de ressources francophone dédiée à l’entrepreneuriat féminin avec du contenu accessible à toutes de l’échelle locale à internationale.
- Organiser un concours francophone porté par et pour les femmes entrepreneures avec du contenu pédagogique afin de leur apporter des compétences, notamment dans les zones rurales et éloignées.
2. Développer la formation et l’accompagnement
- Permettre l’échange bénévole de compétences par l’intermédiaire d’une plate-forme virtuelle en français avec l’accès à des conseils d’experts et à des programmes de mentorat d’affaires.
- Travailler avec les autorités locales afin de renforcer les partenariats publics – privés et répondre ensemble aux besoins des écosystèmes.
- Capitaliser les programmes d’entraide mis en place par le Réseau international francophone des entrepreneurs (RIFE).
- Organiser des parcours d’accompagnement par cohorte afin d’accélérer la création de liens d’affaires et créer des startups multiculturelles, modèle de succès des jeunes entreprises innovantes.
- S’inspirer du modèle de l’Ecole 42 destiné aux entrepreneurs sociaux avec un parcours de formation qui évolue en fonction des aspirations.
3. Rendre accessible le financement
- Faciliter l’accès au financement aux jeunes entrepreneurs, et en particulier aux femmes pour lesquelles les exigences nécessaires pour obtenir des aides peuvent être un frein.
- Simplifier les transactions financières du local à l’international sans outil informatique.
- Octroyer des tarifs minorés aux jeunes entrepreneurs afin de leur permettre l’accès aux formations et aux évènements professionnels (conférences, rencontres d’affaires, congrès, etc.).
- Soutenir davantage la mobilité des entrepreneurs afin de rendre accessible l’accompagnement dans des incubateurs au sein de l’espace francophone.
- Aider au financement d’espaces de travail partagés dans les zones rurales et les plus éloignées afin de créer des écosystèmes propices pour entreprendre.
4. Diffuser l’information et créer des réseaux
- Créer une interface digitale de partage des bonnes pratiques et de valorisation des écosystèmes dans les différents pays de la francophonie gérée par et pour les entrepreneurs.
- Mettre en place un groupe virtuel d’entraide pour les femmes entrepreneurs via les réseaux sociaux.
- Faciliter la visibilité et l’accès aux évènements pour les entrepreneurs, en particulier les plus traditionnels, les moins connectés notamment dans les régions éloignées, grâce aux systèmes d’information partagés.
- Diversifier les canaux de communication afin de maintenir les échanges entre entrepreneurs dans des contextes de vulnérabilité.
Placée sous le haut-patronage du Président de la République française, la 3e GREF bénéficiait également du soutien des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), du Bureau international Jeunesse de Wallonie-Bruxelles, de l’OFAJ, de l’Organisation internationale de la Francophonie, et des ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Au regard du contexte sanitaire mondial, et afin de répondre à la volonté des participants de la 3e GREF de conserver les liens initiés, il est étudié la possibilité d’organiser un webinaire thématique en 2020 afin de maintenir la dynamique créée pendant les 4 jours de la Rencontre. Cette démarche s’inscrirait dans la perspective d’une 4e Grande Rencontre qui pourrait avoir lieu dans le cadre du XVIIIe Sommet de la Francophonie initialement prévu à Tunis en décembre 2020 et reporté en 2021 en Tunisie.