TÉMOIGNAGE – Grâce au programme mis en place entre l’OFQJ et Pôle Emploi, Lorène Robin, 33 ans, est actuellement en stage en télétravail depuis Nancy pour le Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF), basé à Québec.
En binôme avec un jeune stagiaire québécois, elle a réalisé une série d’une dizaine de capsules vidéo mettant en valeur les projets de coopérations entre la France et le Québec et célébrant le 60e anniversaire de la présence du Québec à Paris. Celles-ci seront diffusées à partir du 24 juin sur les réseaux du MRIF et la Délégation générale du Québec à Paris.
Comment en êtes-vous venue à faire ce projet ?
Ayant réalisé des études en production audiovisuelle, j’ai eu des expériences européennes (pays francophones) en télévision en développant des compétences en production et post-production. Suite à un licenciement économique et peinant à retrouver du travail dans mon secteur, je décide en 2017 de partir à l’étranger dans l’espoir d’améliorer mon anglais dans la région de Vancouver avec un Permis Vacances-Travail Canada. Je mets ma carrière professionnelle entre parenthèse pour vivre la vie North Américaine aux rythmes d’expériences professionnelles et humaines diverses qui m’épanouissent.
De retour en France en 2019, bilingue, je me dirige vers les métiers du Tourisme. Jusqu’à ce que en 2020, le Covid arrive et ferme tout sur son passage. Grosse période d’inactivité. Je me questionne donc sur mon avenir professionnel. La vidéo est en pleine évolution notamment grâce aux réseaux sociaux qui ne cesse de se développer, je me dis alors qu’il est peut-être temps de me mettre à jour dans mes compétences d’origine…
Un jour je lis une publication Facebook d’un groupe professionnel dans l’audiovisuel qui publie régulièrement des offres. Cette publication c’était celle de l’offre de téléstage de l’OFQJ. Audiovisuel & Canada c’était pour moi le combo rêvé ! Le profil recherché me correspondait. J’ai vu cela comme une belle opportunité pour un nouveau départ, d’autant plus que l’histoire du Québec et du Canada au sens large est passionnante.
Quelle opportunité représente ce stage dans votre parcours professionnel ?
Un tremplin ! Elle m’apporte une expérience professionnelle à l’étranger (même si elle est sous forme de télétravail depuis la France).
Cela me permet également de travailler avec une équipe qui a une culture différente, des approches de travail différentes mais qui possède une langue et un passé commun à la France. C’est très intéressant de travailler auprès d’un Ministère car je pense que cela à une nouvelle portée sur mon ouverture d’esprit. J’ai également pris conscience que la présence du Québec à l’international était bien développée et qu’il existait énormément de projets de coopération entre la France et le Québec dans divers domaines. Cette union est une réelle force de développement.
Comment se gère l’organisation d’un stage avec un collaborateur situé au Québec ?
C’est une nouvelle approche, c’est certain. Toute nos communications, nos partages se font par écrans interposés.
Mon temps de travail est celui du fuseau horaire français, et Carl-Eric (mon binôme québécois) travail avec le fuseau horaire québécois. Il faut donc arriver à organiser notre temps de travail selon le décalage horaire. Pour ma part, je consacre ma matinée pour les travaux individuels (rédaction de mails, recherches, traitement et montage vidéo) et l’après-midi est généralement consacré aux réunions d’équipe, aux échanges avec Carl-Eric, aux rencontres avec les intervenants et aux captations des entrevues qui alimentent nos capsules vidéo.
Notre défi a été de trouver une solution pour réaliser un montage vidéo à distance. Généralement c’est un travail individuel basé sur un seul poste de travail – les calculs vidéo étant concentrés sur un même fichier de montage et sur un même disque dur.
Dans notre contexte, on a la même équité sur le travail que l’on effectue. Il était important que chacun de nous deux réalise les entrevues et le montage.
Je m’occupe de contacter et réaliser les entrevues des porteurs québécois et Carl-Eric s’occupe de contacter et réaliser les entrevues des porteurs français. C’était un critère que l’on souhaitait respecter pour souligner cet aspect d’expérience professionnelle internationale. Comme nous sommes une équipe soudée et très intéressée par ce que l’on fait, nous réalisons ensemble les entrevues.
Pour le montage, notre solution a été de se partager le travail. Par exemple dans notre capsule, nous présentons les entrevues sous forme de questions / réponses. On se partage donc les questions. On les exporte séparément et ensuite Carl-Éric se charge d’assembler le tout en intégrant les effets sonores finaux.
Il en était de même pour la conception graphique.
Notre binôme est très complémentaire et nous avons les mêmes idées. Il est donc très plaisant et intéressant de travailler ensemble. Le décalage horaire peut même devenir un avantage pour les rendus car nos horaires se complètent : lorsque je termine ma journée, il peut continuer de travailler nos dossiers sur son fuseau horaire.
Des capsules vidéo à découvrir sur les réseaux sociaux de la Délégation générale du Québec à Paris
